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Exploitation illégale du bois au Cameroun : le MINFOF intensifie les opérations de contrôle

Le ministre des forets et de la faune a pris une mesure récente dans le cadre de la lutte contre l’exploitation illégale du bois.

Dans sa correspondance datée du 13 juin dernier, le ministre Jules Doret Ndongo instruit à ses collaborateurs d’ « accentuer les activités de contrôle et de saisir tous produits forestiers indûment récoltés en circulation sur le territoire national ». Cette décision fait suite aux informations reçues selon lesquelles des produits forestiers de source informelle circulent en grande quantité sur le territoire camerounais en toute impunité.

Les produits forestiers en question proviennent de la coupe non autorisée du bois à laquelle s’adonnent de nombreux acteurs de la chaine forestière dans l’ombre. Ces derniers utiliseraient des documents de transport contrefaits (lettres de voiture, carnets de chantier DF10) pour acheminer les grumes vers le marché noir sans avoir à payer les taxes forestières.

 

 

Selon une publication de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, septembre 2020), l’on apprend que 73% du volume de bois mis en circulation dans le marché intérieur est d’origine illégale, et l’on estime à 27% la proportion provenant de sources légales. Ces chiffres ont été confirmés par le CIFOR (Centre de recherche forestière internationale) qui travaille en étroite collaboration avec le ministère des forets et de la faune.

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D’où l’intérêt de mettre en place un système de traçabilité de bois plus efficace qui va permettre à l’Etat d’avoir une vue plus nette des activités menées par les exploitants forestiers toutes branches confondues (sociétés privées, forets communautaires). Ce système permettrait également de réduire la marge des opérateurs véreux étant donné que le SIGIF 2, en place jusqu’ici, n’a pas induit des résultats satisfaisants dans ce sens.

Source : Investir au Cameroun

 

Vanessa Ntoh

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