L’engagement digital à distance comme nouveau mode de bénévolat : cas de l’ONG APSOPAD International
Si la crise sanitaire mondiale a changé les habitudes d’hygiène, les systèmes de travail ainsi que les comportements sociaux, les modes de bénévolat ne demeurent pas des moindres au moment où tout établissement ouvert au public devait fermer ses portes au regard du risque sanitaire et des instructions émises par les autorités gouvernementales. Ainsi, maintes ONGs ont vu leurs activités temporairement suspendues, en raison de l’absence de mécanismes de travail à distance ou à défaut de préparation et de visibilité quant à la prise de contact avec les bénéficiaires dans ce contexte inédit.
APSOPAD International, ONG humanitaire à but non lucratif fondée en 2012 et dont le siège est basé à Tanger (Maroc) n’a pas fait d’exception dans ce sens et a dû elle aussi fermer provisoirement son siège et ce, dès l’annonce par les autorités marocaines des instructions de fermeture des espaces publics non indispensables dans toutes les régions du royaume, sachant qu’elle soutient régulièrement près de 2400 familles bénéficiaires.
Cependant, l’ONG avait déjà mis en place, depuis septembre 2019, un nouveau mode de bénévolat reposant intégralement sur l’engagement digital à distance, afin de permettre d’une part, d’épauler les bénévoles sur place à travers l’accomplissement de tâches relatives au développement de la visibilité de l’ONG sur le net en relayant entre autres, ses actions et ses campagnes de collecte de dons, et d’autre part, en accordant aux personnes intéressées par le bénévolat humanitaire mais qui, pour des raisons d’éloignement géographique ou d’indisponibilité ne peuvent rejoindre les activités physiques, de pouvoir s’impliquer en aidant l’ONG selon leurs dispositions et leur emploi du temps.
Le bénévolat digital dit e-volunteering chez APSOPAD International permet de s’impliquer à distance sur plusieurs niveaux, notamment en développant le réseau des collaborateurs de l’association (Membres, partenaires, sponsors, donateurs…), en maximisant la visibilité de l’ONG sur le net, en relayant les messages et les activités réalisées sur les réseaux sociaux, en colletant des fonds en ligne et en s’engageant dans des tâches de traduction, de saisie et de numérisation de données.
Pour finir, la pandémie du Covid-19 a bien démontré que le recours à la transformation digitale n’est plus un luxe ou une tendance, c’est désormais une transition impérative dont la survie et le développement des organisations dépendent, avant d’être un gage de croissance et source de nouvelles opportunités.